Toutes les deux, pour l’instant / Just the Two of Us — For Now

Marie-Rose & Misaki - Image 83

Elles ne s’étaient rien dit. Juste un regard vers les sexes tendus devant elles, trop proches pour faire semblant de ne pas les voir. Marie-Rose avait pris les devants, un air presque supérieur dans les yeux. Elle avait tendu la main, sûre d’elle, et ses doigts avaient trouvé leur place. À peine les avait-elle enserrés qu’un frisson l’avait parcourue, mais elle s’était vite ressaisie. Chaque geste la rendait plus précise. Elle se découvrait adroite, presque douée, et elle le sentait. Misaki, elle, avait reculé d’un pas. L’odeur déjà, épaisse, presque écœurante. Elle avait eu ce petit haut-le-cœur discret, ce nœud dans le ventre qu’elle connaissait trop bien. Mais elle était revenue, bien sûr. Parce que c’était Marie-Rose à côté. Parce qu’elles étaient deux. Alors elle avait approché les lèvres, posé un baiser prudent, puis un autre. La chaleur du sexe l’avait surprise. Et malgré tout, elle avait ouvert la bouche.

Elles sucent comme elles peuvent. Marie-Rose va vite, presque trop au début, mais elle apprend. Sa bouche s’ajuste, sa langue trouve des appuis. Elle aime ça. Elle s’applique, perfectionne chaque geste. Sa main accompagne, son regard ne quitte jamais ce qu’elle fait. C’est nouveau, mais elle s’y sent bien. Misaki, elle, tremble un peu. L’odeur est plus forte encore une fois la bouche ouverte. Trop musquée, trop humaine. Elle lèche doucement, retenant sa respiration, les yeux mi-clos. Sa main ne bouge presque pas, crispée sur la base. Parfois elle grimace. Elle continue quand même, parce que c’est ce qu’il faut faire. Sa gorge est serrée. Elle a du mal à savoir si c’est du désir ou du courage.

Et puis ça vient. Brutalement. Le goût est violent, presque rance. Marie-Rose sursaute, mais ne lâche rien. Elle encaisse, les yeux brillants, un sourire involontaire au coin des lèvres. Elle ne pensait pas aimer autant. Misaki, elle, se fige. Le liquide chaud envahit sa bouche, salé, amer, presque acide. Elle déglutit par réflexe, s’étrangle un peu, mais ne crie pas. Elle attend. Elles continuent encore, quelques secondes de trop — parce qu’elles ne savent pas si c’est fini. Puis leurs regards se croisent. Deux sexes encore dans leurs bouches, deux expressions confuses. Et elles rient, à moitié pleines, à moitié gênées. Marie-Rose rit de fierté. Misaki rit pour ne pas pleurer. Elles comprennent, enfin, qu’elles peuvent s’arrêter.

They didn’t say a word. Just a glance at the hard cocks in front of them — too close to ignore. Marie-Rose took the lead, a slightly smug look in her eyes. She reached out confidently, fingers wrapping around one shaft. A shiver ran through her as soon as it twitched, but she held on. Each movement made her more precise. She was discovering something in herself — a natural ease. And she liked it. Misaki, meanwhile, had stepped back. The smell hit her immediately — thick, a little nauseating. Her stomach tightened, a familiar little gag rising in her throat. But of course she came back. Because Marie-Rose was beside her. Because they were two. She leaned forward, kissed it once, then again. The heat of the skin caught her off guard. But she opened her mouth anyway.

They sucked the way they could. Marie-Rose moved fast at first, maybe too fast — but she was learning. Her lips adjusted, her tongue started to explore. She was getting into it. She liked how it felt. Her hand followed the rhythm, her eyes never straying from the task. It was all new, but she was finding her place. Misaki, on the other hand, trembled. The smell was stronger once her mouth was open. Too musky, too human. She licked cautiously, barely breathing, eyes half-closed. Her grip stayed stiff and shallow. She grimaced here and there. But she kept going, because she thought she should. Her throat tightened. She couldn’t tell if it was desire… or just bravery.

And then it hit. Fast. The taste was sharp, salty, almost sour. Marie-Rose flinched but didn’t stop. She took it in, eyes glinting, a smile curling without meaning to. She hadn’t expected to enjoy it this much. Misaki froze. The hot liquid flooded her mouth — bitter, intense, nearly rancid. She swallowed by instinct, choked slightly, but didn’t pull back. She waited. They both kept going for a few seconds too long — unsure if it was over. Then their eyes met. Two mouths still full, two confused faces. And they laughed, half-swallowed, half-embarrassed. Marie-Rose laughed with pride. Misaki laughed so she wouldn’t cry. And finally, they understood they could stop.

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